AccueilBien-êtreEn cas de malaise, pensez à respirer dans un sac !
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Respirer dans un sac peut vous aider en cas de malaise

Avez-vous déjà vécu un épisode de stress intense, une crise d’angoisse, un sentiment de panique ou une crise d’asthme à l’origine d’un véritable malaise ? Dans ce cas, vous avez peut-être souffert d’un symptôme d’hyperventilation. Dans une telle situation, nous sommes tous à la recherche du remède miracle pour nous calmer, ce qui nous permettrait d’abréger au plus vite ces sensations désagréables et invalidantes. Parmi les exercices de respiration que l’on peut pratiquer, il en existe un très simple à mettre en place, mais parfois méconnu : respirer dans un sac en papier, en plastique ou bien dans un ballon !

Cela dit, il convient de respecter certaines précautions. Respirer dans un sac ou un ballon constitue un geste a priori banal, mais il ne se prête pas à toutes les situations. Il pourrait même s’avérer inapproprié dans certains cas. 

Pourquoi respirer dans un sac ?

Dans quel cas respirer dans un sac ?

Pourquoi respirer dans un sac ? Il existe plusieurs raisons possibles.

L’hyperventilation

Il est conseillé de respirer dans un sac en papier en cas d’hyperventilation.

Une hyperventilation correspond à une respiration trop rapide, ample et supérieure aux besoins de l’organisme. On parle en médecine de syndrome d’hyperventilation chronique ou SHV.  

Il s’agit d’une affection fréquente qui touche entre 6 et 10 % de la population. Ce syndrome touche préférentiellement les jeunes adultes. Il apparaît dans différents contextes :

  • après un effort ou un épisode de concentration intense ;
  • lors d’une situation particulièrement stressante ;
  • en cas de mauvaises habitudes respiratoires (respiration trop rapide ou thoracique) ;
  • lors d’une crise d’asthme.

L’hyperventilation correspond à un dérèglement dans la manière de respirer :

  • la quantité d’air prise à chaque inspiration augmente, ce qui génère des mouvements respiratoires plus amples ;
  • la fréquence respiratoire s’accélère, ce qui se traduit par une respiration plus rapide.

Ces 2 phénomènes accentuent l’apport en oxygène dans l’organisme et le rejet de gaz carbonique, ce qui diminue le taux de CO2 dans le sang. 

Un taux faible de CO2 dans le sang engendre une contraction des artères. Le sang circule alors difficilement. De nombreux symptômes peuvent apparaître, sur le plan :

  • respiratoire : essoufflement, sensation de manque d’air, douleur thoracique ;
  • neurologique : vertiges, fourmillements, vision trouble ;
  • cardiovasculaire : palpitations ;
  • musculaire : crampes ;
  • digestif : ballonnement ;

Le SHV peut s’avérer très handicapant au quotidien, mais ne présente pas de caractère dangereux. Le diagnostic de ce dernier doit être réalisé par un pneumologue à l’aide d’examens respiratoires précis.  

Hyperventilation

La spasmophilie

Par ailleurs, l’hyperventilation peut donner lieu à des crises de spasmophilie. Cette dernière se traduit par différents symptômes :

  • malaise ;
  • fourmillements ;
  • crampes ;
  • maux de tête ;
  • vertiges ;
  • nausées ;
  • larmes et tremblements.

Une crise de spasmophilie peut survenir soudainement et durer entre 10 et 60 minutes. 

DescriptionSymptômes
HyperventilationRespiration rapide/amplifiée, fréquente chez jeunes adultes.Essoufflement, vertiges, palpitations, crampes, ballonnement.
SpasmophilieRésulte de l’hyperventilation.Malaise, fourmillements, crampes, maux de tête, vertiges, nausées.
Différence entre Hyperventilation et Spasmophilie
Spasmophilie

Comment vaincre les symptômes de l’hyperventilation et de la spasmophilie en respirant dans un sac ?

Il n’existe pas de traitement médicamenteux pour traiter ce syndrome d’hyperventilation et ses conséquences telles que la spasmophilie. Néanmoins, le traitement de l’anxiété, la physiothérapie et les exercices de relaxation tels que la respiration abdominale ou la respiration consciente peuvent contribuer à une nette diminution des symptômes. Le physiothérapeute aura pour rôle d’apprendre à la personne concernée une technique de respiration qui l’aidera à diminuer l’amplitude et la fréquence respiratoire.

En cas de crise, il existe un remède très simple qui peut vous permettre de retrouver rapidement un bon état de santé : respirez dans un sac ou un ballon ! En effet, cela permet à l’organisme de ré-inspirer le gaz carbonique évacué en trop grande quantité. Le taux de gaz carbonique et d’oxygène dans le cerveau et dans le sang sont ainsi rétablis.

Le processus s’avère très facile à réaliser :

  1. Maintenez l’ouverture du sac autour de votre nez et de votre bouche ou bien posez l’ouverture d’un ballon à gonfler sur votre bouche. 
  2. Prenez soin de respirer le plus normalement possible dans le sac ou dans le ballon. Respirer rapidement ou trop fort aggraverait les symptômes.
  3. Effectuez seulement quelques mouvements respiratoires dans le sac ou le ballon 
Symptômes de l'hyperventilation et de la spasmophilie

Quelques précautions à prendre lorsque vous respirez dans un sac

Cette intervention ne doit pas dépasser 5 à 15 minutes. Retirez le sac dès que les symptômes d’hyperventilation cessent. 

Il convient également de prendre quelques précautions dans le cas d’une crise d’asthme. Cette dernière peut être confondue avec une crise de spasmophilie. Réaliser cette manœuvre pourrait alors s’avérer dangereux dans ce contexte. 

De plus, une vigilance toute particulière doit être portée aux enfants. Jouer avec un sac plastique sur la tête peut se révéler extrêmement dangereux. Cette pratique fait en effet partie des « jeux d’évanouissement » auxquels s’adonnent certains enfants. L’enfant place sur sa tête un sac plastique qu’il noue au niveau du cou. Au fur et à mesure de la respiration, l’air contenu dans le sac s’appauvrit en oxygène et s’enrichit en dioxyde de carbone, rejeté lors de l’expiration. L’enfant risque alors de faire un malaise voire de tomber dans le coma. Dans certains cas, la paroi du sac se colle sur les narines et la bouche, ce qui accentue la suffocation. 

Respirer dans un sac en papier se révèle en général très efficace en cas d’hyperventilation. Il convient de considérer l’hyperventilation non pas comme une maladie, mais plutôt comme le symptôme d’une maladie. Il s’agit donc d’identifier la maladie sous-jacente afin de pouvoir la traiter au long cours. Il convient par ailleurs de ne pas trop prolonger cette manœuvre. Enfin, comme indiqué précédemment, certaines situations telles que les crises d’asthme ou encore les jeux dangereux pratiqués par les enfants constituent un point de vigilance majeur.

Nos conseils pour prévenir les crises d’hyperventilation et de spasmophilie

Afin de prévenir les crises et minimiser les risques associés, voici quelques conseils pratico-pratique. Les experts s’accordent sur plusieurs recommandations pour éviter l’apparition de ces crises et promouvoir une meilleure gestion du stress et de l’anxiété.

  1. Identifier les déclencheurs
    Reconnaissez les facteurs déclencheurs, comme le stress, l’anxiété, ou certaines situations spécifiques. Une prise de conscience et un suivi des moments précédant les crises peuvent aider à les anticiper ou les éviter.
  2. Pratiques des techniques de relaxation
    L’intégration quotidienne de pratiques comme la méditation, le yoga et la respiration diaphragmatique dans la routine peut s’avérer bénéfique. Ces techniques aident à contrôler la respiration, réduire le stress et favoriser un état de calme.
  3. Adopter un mode de vie sain
    Cela passe par plusieurs pratiques :
    – une alimentation équilibrée, car elle joue un rôle essentiel dans la gestion du stress et l’amélioration de la santé générale
    – une activité physique régulière, car l’exercice contribue à réduire l’anxiété et améliore le bien-être mental et physique
    – un sommeil réparateur, idéal pour le maintien de l’équilibre émotionnel et la prévention des crises

Pour ceux qui font face régulièrement à des crises, il est conseillé de consulter un professionnel de la santé. Celui-ci pourra proposer une psychothérapie ou des séances de gestion du stress adaptées.


Foire aux Questions

Comment différencier une crise d’asthme d’une crise de spasmophilie ?

Pour différencier une crise d’asthme d’une crise de spasmophilie, il faut prêter attention aux symptômes. Une crise d’asthme se caractérise principalement par des difficultés respiratoires, une respiration sifflante et une toux, tandis qu’une crise de spasmophilie présente des symptômes tels que des contractions musculaires involontaires, des palpitations et une sensation de malaise général. Il est important de consulter un professionnel de la santé pour un diagnostic précis et un traitement adapté.

Comment différencier la spasmophilie de l’hyperventilation ?

Pour différencier la spasmophilie de l’hyperventilation, il faut là aussi observer les symptômes. La spasmophilie se manifeste par des contractions musculaires, des palpitations et un malaise général, tandis que l’hyperventilation se caractérise par une respiration rapide et superficielle, pouvant provoquer des vertiges et des engourdissements. Consulter un professionnel de la santé est essentiel pour un diagnostic précis et un traitement approprié.

Faut-il privilégier l’utilisation d’un sac plastique ou d’un sac en papier ?

Les deux sont possibles, mais pour des raisons de sécurité, il convient de privilégier l’utilisation d’un sac en papier. En effet, les sacs en plastique peuvent être dangereux pour les enfants en bas âge, car ils présentent un risque d’étouffement. De plus, l’utilisation de sacs en papier contribue à réduire la pollution plastique et protège ainsi notre environnement et les espèces marines.

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